Chère motivation

Chère motivation,

On t’as tous déjà perdu, recherché, voulu, désiré. On a tous cru à un moment que t’avais disparu et que tu reviendrais jamais. On s’est tous dit que t’étais trop dure à atteindre, et que ton ennemi juré : l’abandon était 100 fois plus simple que toi. Faut dire que tu demandes beaucoup de ressources psychologiques. Faut être blindé avec toi, avoir un mental sans failles, se relever après les échecs, se dire qu’on va y arriver, qu’on peut le faire, qu’on est capable. C’est que des mots, mais c’est super dur. Alors tu peux être tout et n’importe quoi. Tu peux être cette personne qui va au sport et qui te trouve pas, alors elle y va pas, et elle perd de vue ses objectifs. En fait c’est ça le délire : t’as un frère inséparable, genre qu’on peut pas dissocier de toi, c’est l’objectif. Parce que quand t’es là, quand on te cherche, quand on te veut, quand on te perd : soit on se rapproche de notre objectif, soit on s’en éloigne. Tu peux aussi être cette personne qui en a ras le cul de sa vie, de son taf, et qui veut du changement. Ça demande du courage parce que c’est un changement radical. Et la sécurité, la complaisance, c’est tellement rassurant. Mais toi tu nous pousse à aller plus loin, à nous poser cette putain de question : de quoi j’ai envie ? Le courage, encore un de tes frères de sang. Parce que sans courage, sans volonté, sans envie : t’existes pas. Mais qu’est ce qui nous pousse à t’avoir, à te garder, à se battre tous les jours pour te laisser dans nos têtes ? C’est l’envie, c’est un putain de mindset de winner qui nous fait dire « bouge toi le cul, tu sais très bien pourquoi tu fais tout ça alors vas-y ». Tu nous apportes tellement derrière, quand on est capable de te laisser vivre en nous. Tu nous apportes l’estime de soi-même, parce qu’on se rend compte qu’on est capable de faire quelque chose de constructif de notre putain de vie. Malgré les doutes, les peurs, parce que t’étais là on peut dire « on l’a fait ». Et la fierté n’en est que plus belle. Tu nous apportes la nouveauté, le changement, l’inconnu. La douleur parfois, le courage souvent, la détermination toujours. Tu nous apportes un vent de fraîcheur, une bouffée d’air frais quand on a l’impression de s’empâter dans sa vie. On t’as toi, et ça nous booste, ça nous stimule. Heureusement que t’existes parce que sinon, on aurait tous déjà abandonné. T’es le coup de jus qu’il nous faut pour prendre les choses en main. Tu peux être un déclic comme un problème. On fait comment quand on a un but mais qu’on a pas envie, qu’on a la flemme, qu’on se demande si c’est pas mieux de rester comme on est ? On se rappelle ce qui nous pousse à faire ce qu’on fait, on se demande ce qu’on veut vraiment. Et si au final tu reviens toujours pas, c’est qu’au fond, on veut pas vraiment ce truc, que c’est pas si important que ça finalement. Alors parfois la facilité est plus confortable, l’abandon sera toujours plus simple qu’une heure de sport par jour ou faire son plan de reconversion pour changer de taf. Des tas de choses peuvent nous dévier de toi : la musique, les potes, la tv, les réseaux sociaux, les soirées. Y a pas de mal à se faire plaisir, à vivre, à kiffer, mais ce qui compte c’est de t’avoir dans la tête, de se gérer, de se rationner, de s’organiser. De savoir trouver un équilibre entre toi et le reste. Y a un temps pour tout. C’est comme les révisions : être trop à fond dans quelque chose, c’est mauvais, ça rend fou. Avoir envie c’est top, mais faut savoir s’aérer un peu la tête de temps en temps. C’est ça qui est compliqué avec toi : savoir où est le juste milieu entre rester sérieux dans ce qu’on fait et kiffer. Je pense qu’il y a que nous qui nous connaissons nous même et qui sommes capable de se fixer des limites. Je pense qu’on a tous en nous cette personne qui nous dit « on s’en bats les couilles, », et cette autre personne qui nous dis « tu vaux mieux que ça, bouge toi ». T’es plus q’un mot, t’es un état d’esprit. On doit se donner les moyens, faire des sacrifices, des concessions, prendre des risques parfois pour arriver à notre but final, et tout ça grâce à toi, parce que t’es toujours dans nos têtes. Alors le danger c’est de te perdre, que tu t’éloignes de nous. C’est un vrai danger parce que sans toi il n’y a plus rien, qu’une vie de laisser aller, sans buts, ou pire, avec des buts, mais sans rien pour nous donner envie d’y arriver. Une vie de frustration et de procrastination Et c’est toi et tes potes le courage, la détermination, la volonté et les objectifs qui nous donnent cette envie là. Merci pour ça, merci de nous sauver quand on se perd nous même, merci de nous recentrer sur ce qu’on veut vraiment, et merci de nous rappeler pourquoi on fait ce qu’on fait. Merci de nous pousser vers le haut à aller toujours plus haut, ou au moins là où on a envie d’être, d’être qui on veut être.