Cher « The 100 »

Cher « The 100 »,

Y a quelques années j’aurais jamais écrit sur toi parce que je te connaissais pas. C’est fou de se dire à quel point t’as prit de la place dans ma vie en si peu de temps. Pourtant, c’était vraiment mal parti. Je t’avais mal jugé. J’étais tombé sur le premier épisode de ta saison 1, sur Netflix. « C’est une série pour ado débile », voilà ce que je m’étais dis. Ca aurait pu en rester là entre nous, mais non. Je sais pas trop pourquoi, et heureusement, un jour je m’ennuyais, et j’ai décidé de reprendre les séries Netflix que j’avais lâché en cours de route. Genre une espèce de deuxième chance, une espèce de réévaluation en mode « on va essayer encore ». J’avais plus de taf, je me faisais chier chez moi, je cherchais juste une occupation. Celle là d’occupation. J’ai été happée, aspirée par toi, et j’ai pas trop comprit comment je suis arrivée à la saison 2. Je me suis dis « waw ». Je t’avais tellement mal jugé. T’avais tellement à donner, mais fallait juste te laisser le temps de démarrer, de montrer de quoi tu étais capable. Je suis tellement impatiente. Ca n’a pas été un coup de foudre entre nous, mais sache que je t’ai admiré très vite. Je t’ai trouvé tellement intelligente, tellement profonde, avec une vraie réflexion sur le monde. Tu nous montres à quel point l’humain est con et mauvais. C’est peut être à chier comme résumé, mais vraiment, globalement c’est ça. Mais pas que. Tu nous montres qu’il n’y a ni méchants ni gentils dans la vie. Que les gens ne sont pas tout noirs ou tout blancs. Que les méchants ont quasiment toujours une raison de l’être, une motivation, un but. Que chacun défend ses objectifs et que face à son instinct de survie, l’homme est un chasseur. « C’est tuer ou être tué », comme tu le dis si souvent. Tu dis aussi souvent « they are no good guys ». « Il n’y a pas de bonnes personnes ». Et tu nous le prouves bien. C’est brillant, c’est beau, c’est fascinant d’intelligence. On croit savoir qui sont les gentils, ils deviennent méchants, puis redeviennent gentils, et la boucle recommence, et ce pour tous les personnages, et on finit par comprendre que oui, la vie nous pousse à faire des choses, mais ça ne fait pas de nous des bonnes ou des mauvaises personnes. Juste des humains qui défendent leurs intérêts. C’est ce que tu nous montres, c’est ce qui nous fait réfléchir, c’est ce qui représente tellement la société actuelle, même si c’est dans un contexte beaucoup plus tranquille que de la survie post-apocalyptique et que bien sur les enjeux sont pas du tout les mêmes. Tu m’as fait découvrir le personnage de fiction que j’admire le plus au monde, Lexa. Rien que pour ça, je te vénérerai toujours. Il y a tellement de profondeur dans tout ce que tu nous racontes, dans ton histoire, dans la tournure que prennent les choses, dans les personnalités de tes héros, de tes anti héros… En vérité, je me dis que tout ce que tu nous montres pourrait vraiment arriver. Je vais pas spoiler le délire, mais vraiment, c’est parfaitement crédible. Je parle pas de tous les moments de science fiction (quoique, ça pourrait être cool), je parle du fond des choses, du bordel qu’il y a sur Terre à cause des Hommes, du fait que la Terre soit en danger à cause des Hommes, du fait que les Hommes ne sont pas capables de préserver les ressources naturelles. De la question que tu poses tout au long de ta brillante histoire : est ce que l’Homme ne serait pas le problème ? On détruit tout, on ne sait que s’entretuer. On est incapables de se parler, de s’écouter, de se faire confiance, de ne pas se trahir, de se respecter. Et si on laisse parler notre pire instinct, notre face sombre, ce qu’il y a de pire en nous, cette partie la plus sombre, on est foutus. « On a tous un monstre en nous. Et parfois, il prend le dessus. ». Lincoln a dit ça, dans ta saison 3. C’est tellement vrai. Et ton générique, on en parle de ton générique ? Rien que quand je l’entends, j’ai déjà des frissons limite. Il est magnifique, doux, apaisant, fort et puissant en même temps. C’est toi, il te représente. J’ai juste une remarque à te faire, ton doublage VF est vraiment, vraiment, vraiment pourri. Toi en VF et toi en VO, c’est le ciel et la Terre. Mais vraiment. Je vois les puristes arriver « ouais mais de toute façon une série ça se regarde forcément en VO ». Bah je suis pas de cette team là, moi une série en VF me dérange pas du tout la plupart du temps. Genre Big Bang Theory par exemple est hyper bien doublé je trouve. Mais toi, c’est une horreur, c’est juste pas possible. Tu gagnes tellement en profondeur, en maturité, en darkness en VO, c’est un truc de fou. Alors que ouais, si on te mate en VF, on peut te cataloguer comme je l’ai fait au début, de « série pour ados débiles ». Quelle erreur ça serait. En même temps, les voix françaises sont niaises et te desservent complètement, sache le. T’as été une révélation pour moi, moi qui n’avait jamais eu un flash pour une série, un film ou quoi que ce soit. Moi qui me contentait de dire « j’aime bien » ou « j’aime pas », et parfois « c’était trop bien », et voilà. Non, avec toi c’est tellement plus que ça. C’est pas dans mes habitudes du tout de rester bloquer sur quelque chose comme ça, généralement je passe très vite à autre chose et je m’attarde pas. Mais tu m’as trop marqué, que veux-tu. Alors parfois je me dis que tu auras une fin. Que peut-être je passerai à autre chose, que je finirai par t’oublier. Et puis je me dis que c’est impossible, que tu m’as trop marqué pour ça. Et je me réconforte en me disant que tu es au moins là pour 7 saisons. Donc minimum jusqu’à cette année encore. Et je me dis qu’au pire, je ferai la technique que tout le monde fait : attendre quelques mois d’oublier un peu une série ou un film et tout mater à nouveau. Je vois pas de fin entre nous, un peu comme dans une relation qui fonctionne bien et où tu vois pas pourquoi ça s’arrêterait. Alors peut-être que je prendrai une putain de claque le jour où il y aura l’annonce officielle de ton arrêt. Peut-être que des spin-off seront faits comme on en parle beaucoup. Je vais reprendre une autre phrase marquante de toi, « may we meet again ». « Puissions nous nous retrouver. » Dans tous les cas, je sais que tu feras toujours partie de moi. Pour tout l’espoir, l’intelligence, la réflexion, la douceur, la réalité et la fiction que tu m’as apporté, merci.

Laisser un commentaire